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Mondiaux SUP - Les Français sans problème sur les qualifications de la course technique

Mélanie Lafenêtre a remporté la première des deux demi-finales en technical race aujourd'hui. Mélanie Lafenêtre a remporté la première des deux demi-finales en technical race aujourd'hui.  © FFSurf / We Creative

- Mélanie Lafenêtre, Iona Rivet, Titouan Puyo et Noïc Garioud, les quatre Français engagés ce mercredi sur les qualifications de la course technique des championnats du monde de stand up paddle ISA 2023, se sont facilement qualifiés pour les finales qui se disputeront demain vendredi aux Sables d'Olonne (Vendée). 
- Après les victoires aujourd'hui sur les qualifications des Japonais Shiru Arkai et Rai Taguchi, devant respectivement Titouan Puyo et Noïc Garioud, on se dirige chez les messieurs vers un duel entre les Nippons et les Tricolores pour le titre mondial.
- Vainqueur de sa série de qualifications, Mélanie Lafenêtre a frappé fort mais s'est usée physiquement avec 1600m de plus dans sa série après une erreur de parcours de l'organisation. Iona Rivet, deuxième temps des qualifications, est, elle aussi, dans le bon wagon des médaillables. 
- Les finales des six catégories se tiendront demain entre 10h00 et 14h30. En plus du Sup Open messieurs et dames, la France a de sérieuses chances de médailles en Sup juniors garçons et filles, et en prone paddleboard messieurs et dames, les quatre autres catégories qui disputeront une finale directe demain.

 

La journée de qualifications de la technical race, un parcours en étoile avec plusieurs passages dans les vagues et en course à pied sur la plage, aura permis aux quatre athlètes français de la catégorie Sup Open de bien préparer les finales de demain. Assurés de finir dans les 11 premiers hommes et 8 premières dames de chaque série de qualifications, les tricolores ont surtout pu sentir le parcours et ses pièges, et mesurer l'adversité qui se présentera demain pour la conquête des titres et des podiums. 
Le parcours ? Une étoile de 1500m à parcourir trois fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les pièges ? Le vent de sud-ouest, de travers en partant au large, de face ou de dos entre les bouées ; les vagues à franchir et à surfer, qui peuvent ralentir en cas de chute ou rebattre les cartes et les positions en cas de surf maîtrisé ; et enfin, la course à pied sur la plage, bien plus longue que d'habitude, qui demande un effort supplémentaire et peu ordinaire pour faire grimper le rythme cardiaque. 

Titouan Puyo (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesTitouan Puyo a fait parler sa science du surf pour réaliser le deuxième meilleur temps des qualifications.

L'adversité ? On l'a vu, les Japonais sont en passe de devenir les nouveaux maîtres de la discipline chez les messieurs. A 17 ans, Shiru Arkai, champion du monde en titre, a tous les atouts pour conserver son titre demain : la rame, le surf, la course à pied. Le constat est identique chez son compatriote Rai Taguchi, 19 ans. Les deux Nippons ont chacun remporté leur série de qualifications à chaque fois devant un Français. Le capitaine des Bleus Titouan Puyo, champion du monde de la spécialité en 2019, n'a toutefois pas semblé puiser dans ses réserves pour signer le deuxième chrono des qualifications. De retour à la compétition après un long break de 10 mois, le Calédonien n'a rien perdu de ses qualités de rameur et de surfeur. Moins à l'aise que son aîné, Noïc Garioud a pagayé plus fort que personne d'autre mais a pêché en course à pied, son point faible. Il a moins de 24 heures pour ajuster sa stratégie : ramer encore plus vite ou bien mieux courir. 
Comme leurs coéquipiers masculins, Mélanie Lafenêtre et Iona Rivet ont elles aussi pu prendre la mesure du parcours et de leurs adversaires dans leur demi-finales respectives. Les bras, la tête et le sens marin de la Méditerranéenne et de la Bretonne ont fait sensation. Si Lafenêtre a chuté en surfant une vague au deuxième tour, elle a compensé cette petite erreur en dominant au physique la Suisse Alba Frey, restée dans son sillage jusqu'à l'arrivée. On espère que la grossière erreur de parcours de l'organisation (1600m parcourus en plus par les 12 concurrentes sur cette série) n'aura pas trop d'incidence sur la performance à venir de la Varoise.

Noïc Garioud (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesNoïc Garioud s'est qualifié pour la finale messieurs qui se disputera demain vendredi.

Rivet, elle, s'est fait plaisir sur les franchissements de bouées et le surf. A la lutte avec l'Espagnole Esperanza Barreras jusque dans le dernier tour, la Finistérienne a finalement pris la deuxième place pour une poignée de secondes de retard, après avoir distancé la Sud-Africaine Tarryn King et la Japonaise Rica Okuaki dans le tour précédent. Victime d'un petit coup de fringale avec un départ retardé, à la suite de la bourde ci-dessus, Rivet a elle aussi puisé dans le physique. La préparation et le mental de l'équipe de France vont désormais jouer pour faire la différence.
Si la logique est respectée, les Français devraient garnir leurs armoires à médailles ce vendredi. On a vu ce dont ils étaient capables en Sup Open. On sait qu'ils peuvent faire aussi bien chez les juniors. Vaïc Garioud, le jeune frère, est tout simplement champion du monde en titre. Quant à Julia Risso, la benjamine de l'équipe, l'insouciance de ses 13 ans sera une arme de plus à la technique qu'elle a démontrée aux entraînements. Enfin, en prone paddleboard, Julen Marticorena a remporté le titre mondial en 2019 et fait partie des grands favoris pour le titre 2023. Championne du monde junior de sauvetage côtier l'an dernier, Élise Daudignon peut elle aussi frapper fort pour sa première en équipe de France de Sup et paddleboard.

  

Iona Rivet (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine JustesIona Rivet réalise le deuxième chrono des qualifications et se hisse en finale dames.

QUALIFICATIONS SUP MESSIEURS

Série 1 (les 11 premiers qualifiés pour la finale)
1. Shuri ARAKI (Japon) les 4500m en 33:20.58
2. Titouan PUYO (France) en 33:54.03
3. Itzel DELGADO (Pérou) en 34:23.06
4. Michael BOOTH (Australie) en 34:51.28
5. Christian ANDERSEN (Danemark) en 35:21.71
6. David LEÃO (Brésil) en 36:07.25
7. Antonio MORILLO (Espagne) en 36:35.40
8. Campbell CARTER (Etats-Unis) en 36:37.75
9. Ben MOREHAM (Grande Bretagne) en 37:49.27
10. Kjell DE BRUYN (Belgique) en 38:15.11
11. Paolo MARCONI (Italie) en 38:17.11
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12. Ricardo ÁVILA (Porto Rico) en 38:17.24
13. Anastasios TSOURIS (Grèce) en 40:02.40
15. Tomáš GROŠUP (République tchèque) en 43:59.23
16. Francisco GIUSTI (Argentine) en 44:21.67
17. Max SIJRIER (Pays-Bas) en 44:39.64
18. Cameron CARNEY (Canada) en 46:21.73
19. Normen WEBER (Allemagne) en 47:39.03

Série 2 (les 11 premiers qualifiés pour la finale)
1. Rai TAGUCHI (Japon) les 4500m en 35:32.31
2. Noic GARIOUD (France) en 35:56.66
3. Ollie HOUGHTON (Nouvelle-Zélande) en 37:09.20
4. Blue EWER (Grande Bretagne) en 37:40.65
5. Johnny HAGAN Australie) en 38:13.27
6. Santino BASALDELLA (Argentine) en 38:56.24
7. Donato FREENS (Pays-Bas) en 38:59.59
8. Riccardo ROSSI (Italie) en 39:16.98
9. Manuel HOYUELA (Espagne) en 39:46.99
10. Noa STENDER Danemark) en 39:53.65
11. Omelv GARCÍA (Porto Rico) en 39:54.58
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12. Bastian GRIMM (Allemagne) en 42:53.87
13. Vasileios SAMNIOTIS (Grèce) en 43:00.85
14. Riley JAGGI Etats-Unis) en 43:09.31
15. Vicente VILANOVA (Venezuela) en 45:00.43

QUALIFICATIONS SUP DAMES
Série 1 (les 8 premières qualifiées pour la finale)
1. Melanie LAFENETRE (France) les 6600m en 50:39.58
2. Alba FREY (Espagne) 50:51.22 
3. Anna TSCHIRKY (Suisse) en 51:58.70  
4. Cecilia PAMPINELLA (Italie) en 52:28.89  
5. Maricarmen RIVERA (Porto Rico) en 53:55.28  
6. Paula RODRIGUES (Brésil) en 57:46.15
7. Soryn PRESTON (Etats-Unis) en 57:47.93  
8. Takayo YOKOYAMA (Japon) en 58:26.27
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9. Marie BUCHANNEN (Grande Bretagne) en 59:00.76
10. Iva Dundova (République tchèque) en 1:05:09

Série 2 (les 8 premières qualifiées pour la finale)
1. Esperanza BARRERAS (Espagne) les 4500 m en 46:28.44  
2. Iona RIVET (France) en 46:42.17  
3. Tarryn KING (Afrique du Sud) en 46:55.89  
4. Rika OKUAKI (Japon) en 47:49.82  
5. Alma COLETA (Argentine) en 48:30.32
6. Roseli Novloski (Brésil) en 50:00:22
7. Laura Dal pont (Italie) en 50:32:92
8. Nimsay Garcia (Porto Rico) en 51:54:31
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9. Minnie Betts (Grande Bretagne) en 53:56:48
10. Tanja Ecker (Allemagne) en 54:33:35
11. Veronica Silva (Portugal) 58:57:43

 

Noïc Garioud (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine Justes 

RÉACTIONS

Titouan Puyo, 2e place de sa série de qualifications
« On savait qu'on aurait des vagues ici aux Sables d'Olonne. C'est le cas, je suis plutôt content. C'est ce qu'on veut dans une beach race. Bien sûr, il y a le côté aléatoire avec les vagues. Ça a bien marché pour moi. On verra demain pour la finale. Il y a des anciens et des nouveaux sur la ligne de départ. Je ne savais pas trop qui retrouver en venant ici (sourire). Le job était de faire dans les 11 pour faire la finale demain. Je sais que je vais devoir mettre plus d'intensité demain. »

Noïc Garioud, 2e place de sa série de qualifications
« Ça n'a pas été parfait, mais je suis qualifié pour la finale, c'est le principal. Il y a beaucoup de course à pied. C'est mon point faible. Je vais prendre ça en compte pour la finale de demain. Sans doute vais-je devoir creuser plus de distance à la rame. Ce n'est pas évident à faire car c'est quand même un championnat du monde. Je vais gérer le cardio en course à pied pour ne pas avoir les jambes flagada en remontant sur la planche après le parcours sur le sable. Il y a du vent de face, de dos, de travers selon où on se trouve, il y a aussi de la houle, on prend des vagues dessus en remontant. L'équilibre n'est pas évident sur une planche de Sup avec cette houle. »

Mélanie Lafenêtre, 1ère place de sa série de qualifications
« Les conditions étaient vraiment très dures. Il y avait du vent, des vagues. C'était très technique. Et physique aussi car il fallait courir pas mal sur la plage. Assez dur, mais je suis contente de finir première. Ça fait toujours du bien au moral. J'espère seulement ne pas m'être trop fatiguée aujourd'hui. Je suis un peu fatigué en ce moment. On nous avait d'abord dit qu'il n'y aurait pas de passages à terre et puis finalement si. Ça a ajouté un peu de stress. »

Iona Rivet, 2e place de sa série de qualifications
« Ça y est, c'est fait. Je suis enfin entrée dans ma compétition et dans mes premiers Mondiaux (sourire). C'était très dur, je suis passée en toute fin de journée. Avec la marée montante, la direction de course n'avait pas replacé les bouées et cette technical race m'a paru interminable. Il y a eu une bonne heure de retard avant mon départ, ça aussi c'était dur à gérer. Mon objectif était de prendre mes marques, de bien surfer. De voir ce que faisaient les autres et d'en garder aussi pour demain. J'ai la caisse pour endurer, je suis à l'aise sur la longue distance, et je peux "balancer" quand je veux. Merci à tout le staff. C'était vraiment bien d'avoir des conseils à chaque passage. C'est une chance immense de les avoir. Avec les encouragements de l'équipe, ça donne des ailes. J'avais un gros stress avant la course, mais là, ça y est, je suis libérée. »

Les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine Justes  

LES COURSES DU JOUR

Ce vendredi
10h00 : finale Sup juniors (Vaïc Garioud)
10h45 : finale Sup juniors filles (Julia Risso)
11h30 : finale prone paddleboarding messieurs (Julen Marticorena)
12h15 : finale prone paddleboarding dames (Elise Daudignon)
13h00 : finale Sup messieurs (Titouan Puyo et Noïc Garioud
13h45 : finale Sup dames (Mélanie Lafenêtre et Iona Rivet)

 

LE PROGRAMME

Vendredi 29 septembre : finale technical race - Grande Plage - 10h00
Samedi 30 septembre : longue distance - Grande Plage - 8h30
Dimanche 1er octobre : sprints et relais - Grande Plage

 

LIVE 
https://isasurf.org/event/2023-isa-world-sup-and-paddleboard-championship/

 Iona Rivet (FRA) durant les Championnats de monde de SUP ISA 2023 organisés par l’International Surfing Association. Photographié par Antoine Justes, le 28/09/2023 à Sables d'Olonne, France. © FFS / we_creative / Antoine Justes

 

Dernière modification le : 28 septembre 2023
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